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Le Drian emboîte le pas à Macron

Pourquoi la France refuse-t-elle de féliciter Tebboune?

Echoroukonline
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Pourquoi la France refuse-t-elle de féliciter Tebboune?
Echoroukonline

Les autorités françaises ont, semble-t-il, du mal à digérer la victoire de l’ancien premier ministre, Abdelmadjid Tebboune aux élections présidentielles du 12 décembre 2019.

En tout cas, c’est ce que laisse entendre le ministre français des  affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et avant lui le locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron en soulignant avoir «pris note de l’élection de Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Algérie». Des propos plutôt ambigus!

Se voulant plus explicite, le chef de la diplomatie française a commis une bévue en soulignant qu’«à partir de ce moment-là, nous disons qu’il y a un processus en cours…», ajoutant que «C’est (Tebboune) l’interlocuteur de la France».

Vu les termes choisis par Le Drian, il semble que la France ne voit pas Tebboune comme étant un président élu mais plutôt désigné. C’est là d’ailleurs une première déclaration dangereuse émanant d’un responsable français depuis le déclenchement du Hirak populaire -22 février 2019-.

Cette attitude ne peut, en effet, émaner que d’un officiel souffrant du complexe de «tutorat» oubliant visiblement que l’Algérie est depuis le 5 juillet 1962 un Etat souverain, qu’elle a chassé la France coloniale lors d’une Guerre de libération qui continue à inspirer et qui a servi d’un modèle dans la lutte pour l’Indépendance et le recouvrement de la souveraineté.

«La France n’avait qu’un “souhait” après l’élection du président Abdelmadjid Tebboune en Algérie, la poursuite de la transition démocratique commencée par le mouvement de contestation populaire Hirak», ce qui résonne comme un prolongement de la non-reconnaissance du scrutin présidentiel, dont les candidats malheureux eux-mêmes n’ont pas introduit de recours devant le Conseil constitutionnel.

Ce dernier a proclamé, lundi 16 décembre 2019, officiellement Abdelmadjid Tennoune président de la République.

De l’avis des observateurs, la position de Macron et Le Drian reflète un pari perdu des autorités françaises qui ont réagi avec stupidité vis-à-vis des populations qui surgissent contre les régimes qui déclarent leur loyauté à l’endroit de l’ancien colonisateur.

A ce propos, il est utile de rappeler le cas de la Révolution du Jasmin en Tunisie car au moment où le peuple tunisien était descendu dans la rue pour mettre à bas l’ancien dictateur, Zine Al Abidine Ben Ali, -décédé en exil en Arabie Saoudite-, Michèle Alliot-Marie, alors ministre française de l’Intérieur sous Sarkozy, avait proposé une aide militaire à la police tunisienne pour réprimer les manifestants.

En revanche, la Révolution tunisienne a fini par l’emporter, obtenir gain de cause et précipiter le départ de Ben Ali, ainsi que le limogeage de la ministre française.

Par ailleurs, des observateurs se demandaient qu’elle soit la position de Paris, si Bouteflika était réélu pour un 5e mandat consécutif? En vérité, l’Elysée, le Quai d’Orsay et Matignon (Premier ministère) seraient tous favorables pour la reconduction de Bouteflika, bien qu’il soit très affaibli par son AVC et ne s’était jamais adressé à la Nation pendant plusieurs années, sachant également que le pays était dirigé alors par des forces extraconstitutionnelles ayant fait tant de mal à l’Algérie tant au plan politique, économique que social.

En effet, le président élu n’était pas alors son candidat mais son ennemi, car Paris le voyait d’un mauvais œil quand il siégeait rue Dr Saadane (premier ministère), dont des responsables désignés comme pro-France l’ont destitué après moins de trois de mois. Ce qui explique que les officiels français ne souhaitent plus que Tebboune soit Président et premier décideur du pays, et c’est pourquoi ils s’abstinent à ne pas le féliciter après son élection.

Vu le climat qui règne, les relations entre les deux pays vont certainement être revues et qu’il n’y aurait point de concessions par rapport à la souveraineté, dont l’Algérie – sous Bouteflika- avait, faut-il le rappeler, autorisé aux avions militaires français – positionnement oblige- de survoler le pays pour bombarder des innocents au Mali.

Mohamed Meslem / Traduit par: Moussa. K.

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Commentaires
1
  • محمد☪Mohamed

    Emmanuel Macron
    nous en sommes alors venus à la conclusion que c'est probablement parce qu'il n'y en a pas eu de changement de régime
    (mafieux)